En 2014, une étude sur le changement organisationnel via des initiatives stratégiques mettait en évidence que 50 % des entreprises accompagnées par des experts internes ou de sociétés de conseil en « Change Management » avaient échoué pour tout ou partie dans la mise en place de la transformation stratégique qu’elles avaient envisagée !

On parle bien ici d’initiatives stratégiques volontaires cherchant à améliorer la performance de l’entreprise et pas uniquement de plans délicats de restructuration plus ou moins subis.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’en déduire que la mise en place d’un « Change Management » ne fonctionne pas et qu’il faut se priver de programmes accompagnés par des experts, bien au contraire cela est indispensable !

Alors pourquoi un tel score ?

Bien évidemment, on ne peut pas résumer la réponse à cette question à un ou deux éléments !

Néanmoins ce que les experts de la Neuroscience appellent l’aversion à la perte, l’un des biais cognitifs les plus redoutés par exemple en finance est sûrement une des variables à considérer dans les échecs de transformation des entreprises.

Quels sont les effets de l’aversion à la perte : le plus souvent nous cherchons plus à conserver les acquis que ce soit en terme matériel ou d’idées plutôt que de prendre des décisions orientées vers demain.

Ce qu’il faut surtout retenir de cette étude de 2014 est que le point commun des sociétés (18% seulement dans cette étude) qui avaient réellement tiré le plein profit de la transformation voulue tient dans la mise en œuvre dans l’entreprise d’un programme de « prévention » au changement.

« Prévenir » le changement c’est l’inclure dans le quotidien en préparant vos organisations à la compréhension partagée de l’évolution rapide de l’environnement de leurs activités à tous les niveaux :

C’est redéfinir ce que l’entreprise attend de la gestion de ses ressources humaines et de son management.

C’est aider les salariés à développer leur agilité individuelle essentielle à une meilleure adaptation aux changements.

C’est encourager l’intelligence collective pour inviter vos équipes à mieux s’engager.

C’est développer la pertinence de l’analyse des situations nouvelles rencontrées pour favoriser les prises de décisions efficaces.


Ce score de 18% nous rappelle surtout que la réussite d’un changement doit s’envisager comme un vrai atout concurrentiel et qu’intégrer ces pratiques d’accompagnement du changement au quotidien dans la gestion de l’activité de l’entreprise est à considérer comme un investissement.