Quel est le taux de réussite des lancements de fusées et satellites en 2017 ?

Il est supérieur à 95%

 

Alors quel est le taux de réussite des plans stratégiques de changement dans nos entreprises aujourd’hui ?

Cette question est essentielle quand on sait que la nature même de notre environnement professionnel est à l’origine jour après jour des transformations de nos organisations et de leurs process des plus mineures aux très radicales.

On est impatient de connaître le score de réussite de nos transformations ,si on ajoute à ce constat 2 autres variables :

  • 50 % des salariés ont connu au moins un changement de leur environnement professionnel en 2015 du type restructuration , réorganisation, changement imposé de poste ou de métier , plan social , licenciement
  • 65% des enfants qui sont en primaire aujourd’hui travailleront dans un emploi qui n’existent pas encore

 

Indispensable mais pas suffisant !

 

En 2014, une étude sur le changement organisationnel via des initiatives stratégiques mettait en évidence que 50 % des entreprises accompagnées par des experts internes ou de sociétés de conseil en « Change Management » avaient échoué dans la mise en place de la transformation stratégique qui avait été envisagée !

On parle bien ici d’initiatives stratégiques volontaires cherchant à améliorer la performance de l’entreprise et pas uniquement de plans délicats de restructuration plus ou moins subis.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’en déduire que la mise en place d’un « Change Management » ne fonctionne pas et qu’il faut se priver de programmes accompagnés par des experts, bien au contraire cela est indispensable !

Ces mêmes experts du « Change » vous expliqueront comment et combien d’énergie , de sérieux mais aussi de résilience il faudra mettre en œuvre pour espérer la réussite.

Alors pourquoi un tel score ?

 

« We cannot solve our problems with the same thinking we used when we created them » Albert EINSTEIN

Les transformations des entreprises sont bien évidemment envisagées par les dirigeants pour répondre à des besoins d’adaptation aux évolutions du marché , aux comportements des clients , aux changement de réglementation, à des transformations technologiques ou encore à la gestion d’une crise .

Si on détaille un peu plus cette liste des facteurs à l’origine des transformations, on peut évoquer pêle-mêle : Mondialisation, Opacité des Gouvernances, Instabilité et Crise Financière, Cycle de vie des produits raccourcis, Délocalisation, Compliance, Transparence, Réglementation, Nouvelles technologies, e-commerce, Digital, Réseaux sociaux, Open Space, Télé travail, « temps présentiel » vs « temps opérationnel », Génération X, Y, Z, Ubérisation …

Alors pourquoi la réussite de lancement d’une fusée est plus certaine en 2017 que le simple fait de mettre en place de nouvelles organisations ?

Bien évidemment, on ne peut pas résumer la réponse à cette question à un ou deux éléments !

Néanmoins ce que les experts de la Neuroscience appellent l’aversion à la perte, l’un des biais cognitifs les plus redoutés par exemple en finance est sûrement une des variables à considérer dans les échecs de transformation des entreprises .

Cet effet implique souvent que nous cherchons plus à conserver les acquis que ce soit en terme matériel ou d’idées plutôt que de prendre des décisions orientées vers demain.

Bien sûr toutes décisions engendrant une transformation présentent une part de risque, mais elles sont le plus souvent absolument nécessaires pour la prospective de l’entreprise et son adaptation à son environnement futur.

Le vrai score de réussite à retenir est 18% !

Pensons-nous vraiment différemment quand nous entreprenons de mettre en place des plans stratégiques de changement dans nos entreprises aujourd’hui ?

Pourtant, cette démarche fait partie d’une condition importante de la réussite et permet d’anticiper la nécessaire adaptation des métiers et des compétences à développer.

Il faut surtout retenir que le point commun des sociétés (18% seulement dans cette étude) qui avaient réellement tiré le plein profit de la transformation voulue tient dans la mise en œuvre dans l’entreprise d’un programme de « prévention » au changement.

 

« Prévenir » le changement c’est l’inclure dans le quotidien en préparant vos organisations à la compréhension partagée de l’évolution rapide de l’environnement de leurs activités à tous les niveaux :

  • C’est redéfinir ce que l’entreprise attend de la gestion de ses ressources humaines et de son management
  • C’est aider les salariés à développer leur agilité individuelle essentielle à une meilleure adaptation aux changements
  • C’est encourager l’intelligence collective pour inviter vos équipes à mieux s’engager
  • C’est développer la pertinence de l’analyse des situations nouvelles rencontrées pour favoriser les prise de décisions efficaces

Ce score de 18% nous rappelle surtout que la réussite d’un changement doit s’envisager comme un vrai atout concurrentiel et qu’intégrer ces pratiques d’accompagnement du changement au quotidien dans la gestion de l’activité de l’entreprise est à considérer comme un investissement.

Anthony DUBROC & Franck HOLLVILLE
Directeurs associés DRAGOM

 

SAVE THE DATE : La Prochaine Conférence DRAGOM aura lieu le 1er février 2017 sur le thème : « Management & Nouvelles générations : Réelle rupture ou Eternel recommencement ? »